2023
2022
infos
2021
2020
2019
2018
2017
2016
2015
^


en haut
avant >
"La passoire", performance à la Machine du Moulin Rouge à Paris
pour le lancement de la revue n°3 de Woman Cave
Elle tient tête
Mais ne tient jamais bon
Pas le bon bout
Parce qu’il n’y en a pas




Le soleil fait son apparition
Elle sort
Attend que ça morde





Elle suit à la trace
Fouille
Jusqu’avoir les doigts fanés




Engluée
Force d’avoir voulu saisir




La tête a soif
Le cœur a sec





Elle se languit
Tend vers les eaux troubles
À la recherche de l’ombre humide





Elle se cogne à son reflet
Qui fait de l’ombre à l’ombre




Elle cherche une présence chaude
Cherche le mou dans un cailloux




Elle est entre
Dessus et dessous
Dedans et autour





La langue noire sans soleil
Glisse et dissimule
À tâtons





Elle ondule
Salive à l’idée d’échapper



Vides les mains
Lâche
Tout




La petite flaque se mue
Devient lac
Elle se répand où elle peut





Rêve une sortie
Fait le tour
Se mord la queue







Elle cherche une présence chaude
Cherche le mou dans un cailloux


avec Zoé Tullen
L’une se place derrière le rétroprojecteur, l’autre sur scène joue avec l’échelle de son corps face à différents outils ou objets qui s’y accolent. La tête tantôt perforée par une vis, le corps augmenté d’une coquille ou enfermé dans une case.
publication "La passoire, quelques mots entre A et Z",
dans la revue n°3 "boîte à outils" de Woman Cave
avec Zoé Tullen
"T'AS DIT QUOI", performance dans le cadre de "Conversations" sur le quai de Conti à Paris
avec Johana Blanc
Chacune de part et d'autre de la boîte à livres,
nous avons tenu pendant 1h de performance
une grande banderole qui faisait le pont entre nous.

Durant toute la durée de l'événement, plusieurs boîtes à livres présentaient une sélection d'éditions et objets imprimés.

"Écrits sur la cuisse" est une sélection de textes glanés dans les journaux de mon grand-père, tenus sur une quarantaine d’années


c'est le troisième ouvrage des éditions Édith Despavet, tiré en 80 exemplaires
impression laser noir et blanc / couverture et marque-page sérigraphiés
avec Yves Adenis
installation "Si elle ne se connaît pas", dans un jardin privé à Dions
Six portraits défigurés au fond d’une piscine vide, en compagnie des feuilles mortes. Fabriqués d’après deux histoires mélées se ressemblant étrangement ; celles de Narcisse et Sarah Kane. L’un, à la recherche de qui il est et de qui il aime, finit par mourir de désespoir face à lui-même. L’autre se suicide à la suite de l’écriture d’un long poème qui témoigne de son incapacité à vivre et aimer.
une édition rassemblant un enchevêtrement de morceaux des textes d'Ovide et Sarak Kane accompagnait l'installation
"Si elle ne se connaît pas", édition laser noir et blanc, tirée en 30 exemplaires
petit·es ours·es présent·es sur le motif du tissus

exposition collective "PAN" au bar le Pradet à Saint Hippolyte du Fort
avec Lola-Lý Canac, Martin Grimaldi, Alice Fainsilber, Juliette Coutaudier, Pauline Perazio et Léna Gayaud
Martin et moi avions pour l'occasion pensé un papier-peint dont nous avons recouvert les murs.


"1+1+1"


dyptique aux feutres sur papier de soie réalisé pour l'exposition "PAN"


résidence au Garage (Artistes et associés) à Labastide-Villefranche


(certaines photos sont de Carlos Filipe Cavaleiro)


invitations-cailloux déposées sur les boîtes aux lettres des habitant·es pour les convier au vernissage/repas partagé
(les photos sont de Paul Bouigue)

avec Lena Hervé, Camille Derniaux, Julien Go, William Jones et Matteo Demaria


recherches au Garage


atelier "Face à face" réalisé lors de la journée parents-enfants initiée par l’École des Arts Vivants à Saint Hippolyte du Fort


atelier bande-dessinée réalisé lors de la semaine de la BD au centre de loisir de Sauve
"Need a hand", étagère-main et coquetier en bois
avec Alice Fainsilber
merci à Atelier Coupes Franches pour la découpe
+
carte de vœux qui laisse passer le soleil, chaque carte a son propre soleil
"2, 0, 2, 3, soleil !"
^


en haut

< après
2024
infos
"Ni la tête, ni la queue", installation de fin de résidence
La passoire est faite de 26 figures, de A à Z ; chacune ayant rapport aux outils, aux objets, aux corps et aux corps objectifiés. Nous observons comment ceux-ci se construisent et s’emprisonnent réciproquement par l’usage et par le langage et leur cherchons des formes d’émancipation commune.
Mon grand-père n'aime pas le printemps.

Pourtant, du jardin qu'il n'a de cesse d'observer et de soigner, je crois qu'il jalouse la possibilité de renaître tous les ans, quand, lorsqu'il sera dessous, aucun soleil ne viendra l'en sortir.

Pour l'instant il s'applique à garder les pieds le plus fermement possible dessus.

Telle la taupe du 6 juin 2015, je me suis faufilée dans ses jardins les plus secrets pour explorer leurs sous-terrains.

Attirée par cette matière intime et autonome que sont les journaux, je l'étais surtout par la potentielle noirceur des siens.

Après avoir creusé, retourné la terre, je remonte à la surface avec une récolte courant sur les quarante dernières années.

En acceptant que je mette à nu la seule écriture qu'il ne voulait a priori pas lue, il me fait confiance.

C'est ainsi qu’après quelques saisons de dormance, les écrits sur la cuisse voient le soleil en même temps que l'été.
Mon grand-père n'aime pas le printemps.

Pourtant, du jardin qu'il n'a de cesse d'observer et de soigner, je crois qu'il jalouse la possibilité de renaître tous les ans, quand, lorsqu'il sera dessous, aucun soleil ne viendra l'en sortir.

Pour l'instant il s'applique à garder les pieds le plus fermement possible dessus.

Telle la taupe du 6 juin 2015, je me suis faufilée dans ses jardins les plus secrets pour explorer leurs sous-terrains.

Attirée par cette matière intime et autonome que sont les journaux, je l'étais surtout par la potentielle noirceur des siens.

Après avoir creusé, retourné la terre, je remonte à la surface avec une récolte courant sur les quarante dernières années.

En acceptant que je mette à nu la seule écriture qu'il ne voulait a priori pas lue, il me fait confiance.

C'est ainsi qu’après quelques saisons de dormance, les écrits sur la cuisse voient le soleil en même temps que l'été.
Au bord de l’étang de Labastide-Villefranche, on raconte que pour tuer une anguille il faut écraser une pierre sur sa queue, là où loge son cœur, de manière à le faire éclater.
Ni la tête ni la queue serpente autour de la figure de l’anguille ; sombre, glissante, ambivalente, insaisissable et recherchée. Elle raconte une histoire à deux voix : celle du pêcheur face à celle de l’anguille, celle qui cherche face à celle qui fuit.